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Intervention Groupe Vert au Conseil Communautaire du 13 février 2007

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INTERVENTION DE ROSE MARIE SAINT GERMES AKAR POUR LE GROUPE VERT AU CONSEIL COMMUNAUTAIRE DU 13 FEVRIER 2007 :

CHARTE COMMERCIALE

Chers/es Collègues,

Nous sommes, ce soir, invités à nous prononcer sur la charte commerciale de l’agglomération de Cergy Pontoise.

A l’occasion de ce débat, permettez nous de vous faire part de quelques observations.

Sur le fond d’abord :

Cette charte, par exemple,

approche la question commerciale essentiellement en terme de diversité de l’offre de consommation (développement d’une offre haut de gamme),

pose la question importante de la restructuration et de l’évolution/extension du centre régional des trois fontaines.

Mais une politique commerciale amène diverses questions et nous ignorons comment elles ont été prises en compte.

Par exemple, celle de l’aménagement du territoire. En effet, la structuration de l’offre commerciale peut être créatrice d’animation sociale, peut être génératrice de plus ou moins de besoins de transports sur le territoire. A un moment où la question climatique est plus que jamais d’actualité, où tous les candidats ont signé le pacte de Nicolas HULOT et souhaite atteindre l’excellence environnementale, comment cette question a t-elle été prise en compte ? Sans oublier que les transports sont aussi sources de diverses nuisances (bruit, pollution de l’air), nuisances aux conséquences sanitaires multiples.

A un moment où nous devons plus que jamais nous soucier de retisser du lien social , de lutter contre l’isolement des quartiers, comment cette question a t-elle été prise en compte ?

Quel sera l’impact du développement du centre commercial des Trois Fontaines sur les autres activités commerciales existant sur le territoire de Cergy Pontoise ? Est-on sûr que celui-ci n’aura aucun impact sur le commerce de proximité ?

Outre que l’activité commerciale est approchée avec une vision très « société de consommation », ce qui sur le plan philosophique nous gêne, cette charte donne l’impression que l’on pourra tout faire en même temps, que l’on pourra concilier des orientations qui nous paraissent, peut être à tort, contradictoires (comme développer les grandes surfaces tout en confortant le commerce de proximité).

Nous n’avons guère de visibilité et nous continuons à nous interroger.

Et pour cause, et j’évoque là la forme, ce dossier sensible et compliqué car touchant aux « intérêts » communaux parfois contradictoires, n’a fait l’objet d’aucune présentation en bureau, et donc encore moins de débat. (Certes, nous répondra t-on, le bureau avait été informé que le travail sur la charte se poursuivait et que ça avançait).

Cette charte a fait l’objet d’un débat en conférence des Maires courant janvier. Conférence à laquelle n’étaient pas conviés les vices présidents. Que s’est-il dit lors de cette conférence des Maires, quels sont les problèmes soulevés, quels accords ont été trouvés entre les Maires, quels compromis et compensations ont été prévus et qui impacteraient d’ores et déjà sur d’autres politiques publiques … ?

Nous, Vice Présidents, doit-on comprendre que nous sommes des conseillers communautaires de second rang, car, de fait tel est notre rang dans la gestion de ce dossier. Nous affirmons que nous ne pouvons et ne voulons prendre part au vote.

Que ce qui a été présenté, débattu et arbitré dans la seule enceinte de la conférence des Maires soit donc approuvé, ou pas, ce soir par les membres de cette enceinte, en toute responsabilité.

En conclusion, Monsieur le Président, les élus Verts ne prendront pas part au vote considérant qu’un dossier aussi important et touchant à des multiples aspects (aménagement du territoire, transport, emploi, etc.) aurait mérité mieux qu’un débat aussi restreint, aussi peu participatif.

Intervention du Groupe Vert au Conseil Communautaire du 13 novembre 2007

Intervention de Bernard Roussel pour le groupe Vert au Conseil communautaire du 13 novembre 2007

Mise en place d’une nouvelle filière de recyclage des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques sur les déchetteries de Cergy Pontoise

Chers/es Collègues, C’est bien évidemment que nous voterons ce soir la délibération présentée par notre collègue Marc DENIS, délibération qui permettra à la Communauté d’Agglomération de mettre en place une nouvelle filière de recyclage des déchets sur nos déchetteries. Il s’agit là incontestablement d’une avancée en matière de gestion des déchets. Mais la mise en place de ce dispositif ne saurait nous faire oublier un dossier qui nous tenait à cœur et qui aurait pu être un beau complément à ce que nous allons mettre en place. Ce dossier concernait l’implantation sur Cergy-Pontoise d’une antenne de la fédération ENVIE, acteur de l’économie sociale et solidaire. Ce projet d’insertion par l’économique aurait permis la création d’une quinzaine d’emplois dans une recyclerie d’équipements électriques et électroniques avec à la clé la revente de matériels reconditionnés et sous garantie ENVIE à des prix modiques et accessibles pour des populations aux revenus modestes. Permettez-nous de rappeler l’historique de ce dossier. En 2002, la Commission Européenne publiait la directive 2002/96/CE relative au recyclage des D3E. Consciente que dans ce nouveau cadre législatif et industriel, la fédération ENVIE avait la possibilité de développer ses activités (en particulier sur l’Ile de France où elle n’avait qu’une seule implantation – St Denis), notre collègue a pris contact avec le délégué régional ENVIE courant du mois de janvier 2003. Des constats qui s’en suivent, ENVIE est convaincue que le territoire de Cergy-Pontoise présente un potentiel intéressant et pourrait constituer un axe de développement. Une étude est lancée en 2004 par ENVIE avec l’appui de la Communauté d’Agglomération. Puis, au vu des résultats de l’étude rendue début 2005, divers contacts sont pris par ENVIE avec différents partenaires potentiels (Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Conseil Général, acteurs de l’économie sociale et solidaire, financeurs …), contacts qui recueillent avis positifs et confirmations d’intérêt. Malheureusement il nous faut constater, après plus de 2 ans, l’attentisme dont a fait preuve la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise sur ce dossier. Et ce malgré de multiples relances et l’investissement de notre collègue et des services, malgré l’association des divers Vice-Présidents concernés, malgré les échanges et explications fournies lors de diverses réunions et échanges … A ce jour, aux dernières nouvelles, ENVIE devrait réaliser l’implantation d’une antenne sur Gennevilliers. Les perspectives d’implantation sur Cergy Pontoise en sont probablement largement diminuées. En positionnant, dès 2003, la CACP comme partenaire potentiel, nous avions toutes les chances de voir aboutir ce projet qui conciliait environnement, social et économique. L’enthousiasme fait, aujourd’hui, place à la lucidité ! Les élus Verts le regrettent. Et cela alors même que le développement durable est sur toutes les lèvres, ce projet en constituait un bel exemple conciliant préoccupations environnementale, sociale et économique.

Intervention du Groupe Verts au Conseil communautaire du 2 octobre 2007

                                    

                                                 Velib

Intervention de Marc DENIS au nom du groupe VERT

Conseil Communautaire du 02 octobre 2007

SATISFACTION POUR LE SCHEMA DE DEPLACEMENT A VELO,  INTERROGATIONS SUR « VELIB » A CERGY-PONTOISE

Les VERTS ont depuis 30 ans toujours milité pour l’usage du vélo en ville pour diminuer tant la place de la voiture que la pollution qui résulte de celles-ci. Nous avons malheureusement souvent prêché dans le désert. Le succès de l’expérience de vélos en libre-service mise en place à Lyon, puis à Paris (Velib) sous l’impulsion des élus Verts, a converti certains de nos collègues élus.

Le schéma directeur des pistes cyclables présenté ce soir au conseil communautaire recueille notre approbation et nous le voterons.

Nous nous réjouissons de cette avancée intéressante tant en matière de création de pistes cyclables, que de stationnement et de jalonnement.

Nous saluons la ténacité de notre collègue Jean Louis Jacquet et des services sur ce dossier qui est, rappelons-le, en chantier depuis une décennie.

Cependant, l’annonce prématurée (alors que les études ne sont pas achevées) d’un « Vélib » sur Cergy-Pontoise,  nous laisse interrogatifs, pour plusieurs raisons :

·         Cette mesure ne favorisera pas la circulation à vélo tant que les aménagements permettant de sécuriser les déplacements et les stationnements n’auront pas été préalablement réalisés. Aujourd’hui, combien d’établissements d’enseignement, d’entreprises, de zones commerciales, de gares, de lieux de loisirs  possèdent un garage sécurisé ? Le schéma directeur présenté ce soir va en partie améliorer la situation actuelle.

·         Les Verts mènent campagne pour limiter la présence de la publicité dans les villes comme dans les boîtes à lettres. Les écologistes admettraient mal voir le vélo servir à justifier un nouvelle inflation de panneaux publicitaires en ville. Faudra t-il accepter de voir sur les vélos des publicités pour l’achat de voitures, ou bien d’autres gadgets de la société de consommation, pour développer le vélo ? Voilà qui nous interroge sur le plan philosophique. De plus, ce constat sur l’envahissement de nos cités par la publicité a été cité lors des ateliers citoyens organisés dans le cadre de la démarche d’élaboration de l’agenda21 de l’agglomération de Cergy Pontoise.

·         La configuration de l’agglomération se prête t-elle à ce type d’opération : densité urbaine faible (11 fois moins qu’à Paris), habitat individuel important (qui facilite la possession d’un vélo personnel), zones d’attractivité concentrées, fréquentation touristique moindre comparée à celle de Paris ...

·         Cette opération (dont le coût serait de l’ordre de 2 millions d’euros par an) représente t-elle la solution et l’investissement budgétaire présentant un impact et un bénéfice optimisés en matière de lutte contre le rejet de gaz à effet de serre, cause du changement climatique ? Ce point, qui touche à la recherche de l’efficience maximale  de la dépense publique, mérite d’être pris en compte.

A ce stade, permettez-moi de développer un peu plus ce dernier aspect et de vous asséner quelques calculs, qui je n’en doute pas, à cette heure de la soirée soit vous réveilleront, soit vous assommeront.

Eléments d’analyse sur l’impact environnemental optimisé entre divers choix d’investissement.

Une des raisons majeures de développer des alternatives à la voiture est de lutter contre l’effet de serre en diminuant nos rejets en gaz carbonique. Pour mémoire les transports représentant le tiers de nos rejets en gaz à effet de serre.

Prenons un premier exemple : le développement du solaire.

1 m2 de capteurs permet d’éviter le rejet de 0,15 tonne de CO2 par an

Donc soit 3 tonnes de CO2 évités par m2 sur la durée de vie du capteur qui est de 20 ans.

Un an de fonctionnement VELIB coûterait environ 2 Millions d’euros. Avec une hypothèse de coût d’installation du m2 de capteur à 1200 euros, on peut donc installer 1700 m2 de capteurs.

Soit une économie en CO2 évités de 250 tonnes par an

Soit 5000 tonnes sur la durée de vie des capteurs

Prenons un deuxième exemple : celui d’une chaufferie bois sur le centre horticole

Son coût est d’environ 1 Million d’euros et elle permettrait l’économie de 150 tonnes de CO2 par an par rapport à la configuration actuelle (fuel)

Sur sa durée de vie (20 ans au minimum) cela représente une économie de 3 000 tonnes par Million d’euros investi ;

Soit  6 000 tonnes de CO2 évités par tranche d’investissement de 2 Meuros

***************************

Maintenant partons du constat qu’il y a transfert des déplacements en automobile vers le vélo.

Prenons pour hypothèse qu’une voiture rejette 140 grammes de CO2 par km

Pour faire une économie de 5 000 tonnes de CO2, il faut que les vélos du parc fassent environ 36 millions de km/an.

Soit pour un parc de 1 000 vélos : 36 000 km/an/vélo soit 100km/jour/vélo

Soit avec une vitesse moyenne de déplacement en ville de 10 km/h, une durée d’utilisation de 10 heures non-stop tous les jours de l’année pour l’ensemble des vélos du parc.

Maintenant, projetons nous dans le temps et prenons comme hypothèse n° 2 un rejet de CO2 de 100 g/km  (amélioration des normes de rejet en discussion au sein de l’UE, argument que nous tiennent les tenants du développement du routier)

On a un facteur multiplicateur de 1,4   donc 14 heures d’utilisation par jour ( ou alors il faut pédaler 1,4 fois plus vite)

Ce à quoi il faut rajouter les gains possibles sur le budget de fonctionnement à cause des économies générées par mesures du type de celles citées précédemment.

Au passage comment ne pas rappeler que l’implication de la communauté d’agglomération sur notre réseau de transport bus est de 3 millions d’euros, à comparer donc au 2 millions d’euros d’un « VELIB ». Sans oublier évidemment de comparer les niveaux de services rendus dans les cas.

Ceci nous éclaire sur l’ordre de priorité qu’il faut adopter tant pour avoir un impact environnemental que budgétaire optimisé.

Notre réserve n’est donc pas, comme certains pourraient être tentés de le croire, voire de nous le reprocher, une opération de communication à quelques mois des élections. C’est une réserve réfléchie basée sur une réflexion et analyse argumentées pour ne pas céder aux chants des sirènes de la mode.

Qu’on ne vienne plus nous dire que la pose de quelques dizaines de m2 de capteurs solaires sur des bâtiments, que des travaux performants d’isolation et bien d’autres actions coûtent cher et qu’il faut regarder de près leurs temps de retour sur investissement.

Les élus Verts appellent donc les élus cergypontains à répondre préalablement et en priorité aux besoins d'aménagement, de sécurisation et de stationnement pour favoriser le développement de la circulation cycliste auquel nous sommes attachés. Nous voterons donc le schéma directeur « pistes cyclables » présenté ce soir.

Je vous remercie, chers/es Collègues pour votre attention et je vous fais grâce de l’analyse cumulée des impacts dans le temps entre les différentes politiques et avec des taux de pénétration différents de « VELIB ».

Intervention du Groupe Vert au Conseil communautaire du 29 mars 2005

                                                                            

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COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY PONTOISE

Conseil Communautaire du 29 mars 2005

Intervention du groupe Vert relative au Plan de Protection de l'Atmosphère

            

Monsieur le Président,

            Chers collègues,

            A la satisfaction des élus du Groupe Vert, la délibération portant sur l'avis de la CACP à propos du projet de Plan de Protection de l'Atmosphère fait l'objet d'un débat en séance. Le sujet et sérieux, d'importance, il ne pouvait en être autrement.

Le PPA est un texte important.

Parce qu'il devrait être un outil au service de la qualité de l'air respiré par les Franciliens. Il devrait être un outil permettant de "garantir à chacun un air qui ne nuise pas à sa santé.", pour reprendre l'objectif principal de la loi sur l'air qui institua les PPA Or, l'air que les Franciliens respirent n'est pas sain.

En mai dernier, l'Agence française de sécurité sanitaire et environnementale publiait une étude qui montrait le lien direct entre la pollution athmosphérique et les maladies respiratoires. Pis, elle estimait que cette pollution était à l'origine d'au moins 5000 décès annuels, à 7 % des maladies cardio-vasculaires et à environ 10 % des cancers du poumon chez les sujets de plus de 30 ans ! En fait, la pollution tue plus que la route.

Le Plan de Protection de l'Atmosphère est sensé remédier à cette mauvaise qualité de l'air en prenant un certain nombre de mesures permanentes ou en cas de pics de pollution en coordination avec les autres plans prévus dans la loi sur l'Air que sont le Plan Régional de Qualité de l'Air adopté en Ile-de-France en mai 2000 et au Plan de Déplacement régional arrêté en décembre 2000.

Il aura donc fallu quatre ans de plus à la DRIRE pour élaborer le PPA de notre région, plan qui est sensé permettre le respect des normes admissibles de polluants locaux définis dans le décret du 6 mai 1998. Quatre ans de travail pour en arriver là !

Nous savons d'ores et déjà que le PPA ne permettra pas de respecter les normes environnementales qui seront en vigueur en 2010. Cela du fait d'une vision par trop optimiste, pour ne pas dire béate des évolutions technologiques sensées régler "au fil de l'eau" comme le dit poétiquement le document, les questions de pollutions. Mais aussi d'une absence sidérante de mesures contraignantes pour faire respecter les normes, et enfin d'une absence de prise en compte dans les scenarii proposés de tous les pollueurs, y compris par exemple l'agriculture et l'industrie. Excusez du peu !

Il convient de remarquer que la démarche précisée ci-dessus concerne exclusivement les actions portant sur les polluants réglementés, notamment les oxydes d’azote, les particules, l’ozone et ses précurseurs, posant des problèmes de santé publique en Région Ile-de-France. Il ne s’intéresse pas aux autres polluants qui posent eux aussi des problèmes croissants de santé publique.

Or, le décret du 25 mai 2001 relatif aux PPA et aux mesures pouvant être mises en œuvre pour réduire les émission de sources de pollutions atmosphériques prévoit, dans son article 4.II que  « le plan peut renforcer les objectifs définis dans l’annexe I du décret 98-360 du 6 mai 1998 susvisé». Il aurait donc pu se fixer des objectifs plus ambitieux que le strict respect des normes maximales définies il y a huit ans. Dans ce domaine, les connaissances scientifiques font apparaître régulièrement de nouveaux polluants ou des effets des polluants connus à de plus faibles doses. Le PPA ne saisit pas cette occasion d’anticiper dans ces domaines.

De plus, la loi sur l'Air oblige à une cohérence entre les trois différents textes de planification que sont le PRQA, le PDUIF et le PPA. Or, si le PDUIF prévoit d'ici 2010 une réduction de 5 % de la circulation automobile dans la région, le PPA table lui sur une augmentation de 10 %.

Quelle incohérence !

On voit à quoi mène la politique du "fil de l'eau" : à un manque d'ambitions caractérisé en matière de limitation d'une des causes principales de la pollution : la circulation automobile. On pourrait encore multiplier les griefs vis-à-vis de ce plan : il intègre des mesures d'encouragement à l'achat de matériels moins polluants pour les chaudières individuelles, mais ne parle pas de mode de financement, et n'intègre pas la définition précise des seuils d'alerte en cas de pics de pollution alors que c'est là une de ses missions principales.

Aussi, le Groupe Vert se range à l'avis presenté ce soir. La CACP, eu égard aux lacunes de ce texte face aux enjeux de la pollution atmosphérique, ne peut donner un avis favorable aux formulations actuelles de Plan de Protection de l'Atmosphère.

La CACP pourrait proposer un certain nombre d'amendements pour rendre ce PPA conforme à ce qu'il devrait être. En voici quelques exemples :

Mesure réglementaire n° 1 :

Plafonnement des émissions d’oxydes d’azote de toutes les sources mobiles pour des grandes entreprises, zones d’activités, zones aéroportuaires, collectivités ou administrations.

La mesure porte sur deux aspects : l’évolution technologique des flottes et l’élaboration de plans de déplacements des employés des entreprises (PDE) pour les établissements ou zones d’emplois regroupant plus de 5000 salariés.

Elle propose de «réglementer et/ou de négocier avec les établissements publics ou privés et de «faire appel au volontariat avant d’envisager sa généralisation en 2008».

Sur les conditions d’application de cette mesure, la CACP pourrait proposer l’amendement suivant :

«L’action réglementaire ne peut pas tenir compte du seul volontariat des entreprises. Il est proposé que soient supprimées dans le texte du PPA, les formules : «et/ou de négocier cette clause» et «faire appel au volontariat».

Mesure d’accompagnement 1 :

Développement et amélioration de la qualité (fiabilité, sécurité, propreté) des transports en commun, notamment banlieue-banlieue. Il s’agit de constituer à terme une alternative crédible et efficace à l’automobile particulière.

Un tel document se devrait d’insister davantage sur le développement des transports collectifs non seulement en qualité mais aussi en quantité (non indiqué dans le titre de la mesure d’accompagnement n°1), en préconisant l’accélération de la mise en œuvre du PDU et du Contrat de plan, en développement l’implantation des parcs de stationnement relais, en construisant des voies dédiées aux bus notamment pour accéder aux aéroports, en reconsidérant totalement la tarification des transports collectifs qui est excessive…. Il se devrait de stigmatiser les retards en matière de transport en commun, consécutif à l’incapacité de l’Etat à suivre ses engagements du Contrat de plan, qui ont un impact négatif sur la qualité de l’air et par voie de conséquence sur la santé. Le transport par fret est ignoré alors même qu’il est une cause très importante de la dégradation de la qualité de l’air. Des mesures réglementaires doivent être ajoutées sur le fret.

Mesure réglementaire n° 3 :

1.       Zone de protection spéciale (ZPS) Ile-de-France : extension à la zone Z2 des dispositions de l’article 9 (utilisation fioul TTBTS) à toute l’Ile de France des articles 22 (groupes électrogènes) et 23 (brûlage du bois) de l’arrêté ZPS ;

2.       Anticipation de certaines échéances des arrêtés GIC du 20 juin 2002 et du 30 juillet 2003.

Le volet 1 de cette mesure est de loin la mesure quantifiable du PPA la plus intéressante pour ce qui concerne la baisse émissions de NOx en 2010 : nette diminution dans les secteurs de la combustion industrielle et surtout de la production d’électricité.

Quant au volet 2, l’anticipation de certaines échéances des arrêtés GIC (introduction de dispositions contraignantes relatives aux émissions de NOx dans les Grandes Installations de Combustion) paraît peu réaliste, étant donné les conditions réglementaires de passation des marchés. De plus, elle ne laisse pas le temps d’imaginer d’autres solutions (travail sur la partie amont que constitue le combustible et le procédé de combustion) mais au contraire elle contraint à ne travailler que l’aval (simple mise en œuvre de procédés de dépollution).

Il est précisé dans l’article que la combustion du bois commercialement sec est autorisée, à condition qu’elle ne provoque pas de nuisance dans le voisinage, dans les deux cas suivants :

-          installations de chauffage au bois automatisées de puissance inférieure à 2 MWth et conformes aux prescriptions de l’arrêté du 25 juillet 1997 ;

-          installations classées de combustion soumises à déclaration ou à autorisation au titre de la rubrique 2910 (combustion), conformément aux prescriptions de l’arrêté du 25 juillet 1997 et de l’arrêté du 20 juin 2002.

Ces dispositions, introduites par la DRIRE à la demande de la Région et de l’ADEME, confortent la valorisation énergétique du bois dans les chaufferies automatisées.

Cependant, il ne nous apparaît pas opportun de mentionner un seuil de puissance inférieur à 2 MW, l’offre technologique des constructeurs pouvant aller bien au-delà.

Sur cette mesure, la CACP pourrait proposer l’amendement réglementaire suivant :

« Supprimer la référence au seuil de puissance  de 2 MWth pour les installations de chauffage au bois automatisées»

« Supprimer le volet 2 de la mesure »

Par ailleurs, la CACP pourrait demander que soient intégrées au PPA les conditions d’application de la loi du 15 juillet 1980 relative aux économies d’énergie et aux réseaux de distribution de chaleur. Sur cette base, elle pourrait proposer la recommandation suivante :

«Le PPA doit inciter à la limitation des petites et moyennes unités de climatisation et de chauffage, par la généralisation de la recommandation de consulter, avant toute installation d’unité nouvelle, les concessionnaires des réseaux existants de production de chaleur et de froid, partout où le raccordement à ces réseaux est techniquement possible. Sur la question spécifique des climatisations, la CACP demande que le PPA intègre des mesures d’interdiction ou, pour le moins, de limitation de leur développement, en particulier dès lors que la surconsommation énergétique de ces installations est avérée».

Elle entend limiter l’extension de l’équipement en climatiseurs utilisant des gaz à très fort potentiel en gaz à effet de serre (1300 fois le CO2) en favorisant l’architecture bioclimatique ou la bonne conception architecturale qui ne devrait pas rendre nécessaire la climatisation sous nos latitudes.

Mesure réglementaire n° 4 :

Chaudières d’une puissance inférieure à 400 kilowatts (< 400 kW) :

1.       Obligation pour toute chaudière neuve de disposer d’un brûleur bas NOx.

2.       Incitation au renouvellement des chaudières individuelles (moins de 70 kW) de plus de 10 ans ;

3.       Possibilité d’aide au diagnostic des chaudières de plus de 70 kW ;

4.       Extension de l’obligation de disposer d’un livret de maintenance à toutes chaudières de moins de 70 kW.

Pour les chaudières de 70 à 400 kW, il n’est envisagé que d’étudier la faisabilité d’implanter des brûleurs bas NOx.

Il est tout autant opportun de rendre obligatoire l’installation de brûleurs « bas NOx » sur les chaudières de 70 à 400 kW du secteur de l’habitat collectif et du tertiaire que sur la gamme de puissance < 70 kW (chaudières individuelles). En effet, la zone sensible NOx francilien concentre un parc essentiellement constitué de chaudières implantées dans le secteur de l’habitat collectif et du tertiaire. De plus, il n’ y a aucune raison pour que seuls les réseaux de chaleur soient les seuls à supporter cet effort environnemental, alors que l’on sait l’impact environnemental d’un réseau de chaleur de 1000 logements est nettement plus faible que celui de 1000 logements en chauffage individuels. Il y a là une question d’équité concurrentielle.

Sur cette mesure, la CACP pourrait proposer l’amendement réglementaire suivant :

« Rendre obligatoire l’installation de brûleurs « bas NOx » sur les chaudières jusqu’ à 400 kW du secteur de l’habitat collectif et du tertiaire »

Il convient par ailleurs de remarquer que l’énergie la moins polluante étant celle qui n’est pas utilisée des chaudières bas NOx ne doivent pas occulter les nécessaires politiques de maîtrise de l’énergie ou, par exemple, la production d’eau chaude à partir de systèmes solaires.

Au titre des propositions de mesures réglementaires supplémentaires, il apparaît nécessaire de prendre en compte deux aspects rentrant dans la définition d'actions des PPA mais qui n'ont pas été envisagés par la DRIRE. Il s'agit de la pollution de l'air intérieur des bâtiments et de leur consommation électrique. Nous proposons donc d'obliger les propriétaires de bâtiments ou de lots de bâtiments à effectuer à leur frais, un bilan énergétique et de la qualité de l'air intérieur après toutes constructions et réhabilitations et avant toute vente ou location.

Au titre des mesures contractuelles, je propose au nom du Groupe Vert un certain nombre de mesures relatives au transport aérien, gros producteur d'oxydes d'azote, de composés organiques volatils. En premier lieu, il s'agirait de rendre obligatoire et permanente la mesure prévue uniquement en cas de pic de pollution visant "à faire un meilleur usage des installations et engins de servitude des aéroports, de sensibiliser les salariés et les passagers aux mesures à prendre pour limiter la pollution."

Une deuxième proposition concernant toujours la mesure contractuelle n°1 vise à demander un plafonnement des mouvements d'aéronefs non seulement sur les deux plus grands aéroports parisiens et sur l'héliport d'Issy, comme le propose la délibération, mais aussi dans tous les autres aéroports et héliports franciliens.

Monsieur le Président,

Chers Collègues,

Je vous remercie.

Intervention du Groupe Vert au Comité du 1er Juillet 2003

INTERVENTION DU GROUPE VERT – COMITE DU 1/07/2003

TRANSFORMATION DU SAN EN COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION

Au nom du groupe des élus verts, Chers Collègues voici notre déclaration.

Comment voyez vous l’agglomération nous demande t-on ?

-          telle quelle est aujourd’hui ou telle que nous voudrions la voir demain.

A l’occasion de la transformation du SAN en Communauté d’Agglomération, de ce changement de statut, une page se tourne, nous dit-on ! Réalité ou bien n’y a t-il les que les mots qui changent ?

Intercommunalité, on nous dit que tu restes ! Mais, il y a là de quoi revenir sur notre passé et analyser notre  évolution au cours de ces 30 années écoulées.

Entre l’intercommunalité première approche, (celle du SCAVN), qui était censée préparer l’avènement d’une ville nouvelle unique voulue par l’Etat, puis l’intercommunalité seconde phase (celle du SAN) qui nous a menés au désengagement progressif de l’Etat et à une coopération intercommunale renforcée, nous voici parvenus à une intercommunalité rentrant dans le droit commun et, de fait, échappant, qu’on le regrette ou pas, à la « supracommunalité. »

Le statut de communauté d’agglomération ne distinguera plus les cinq pôles qui formaient une couronne autour de Paris, au sein de l’Ile de France.  La fin des villes nouvelles, c’est aussi une banalisation de notre propre ensemble de cités liées mais distinctes. L’intercommunalité accompagne curieusement, avec la fin de l’opération d’Etat, le retour des communes ! Certaines fusionneront peut-être un jour. Mais, au bout de trente ans, il faut reconnaître que la perspective initiale, même modifiée au fur et à mesure que les politiques centralisatrices régressaient, n’a pas abouti. Quand Charles de Gaulles, accompagné de Paul Delouvrier, survolait la Boucle de l’Oise, il pensait à un ensemble urbain structurant et structuré au sein d’une commune.

Après ces quelques rappels, quel est le sentiment des élu(e)s vert(e)s sur la transformation du SAN en Communauté d’agglomération ?

Nous pourrions le résumer de la façon suivante :

D’un syndicat d’agglomération nouvelle à une communauté d’agglomération sans nouveauté.

La formule peut, peut-être, vous paraître abrupte, voire décourageante par rapport au temps investi par chacun (élus et agents territoriaux des communes et du SAN) sur ce dossier. Mais n’y voyez pas d’agressivité de notre part.

Dès la fin de l’année 2002, les Verts de l’agglomération, en tant qu’organisation politique, avaient rendu publique leurs orientations quant à la transformation du SAN en CA. Pour mémoire et de façon synthétique :

Oui à la transformation en CA comme nouveau cadre d’une coopération intercommunale renforcée par rapport à l’actuelle,

Oui à la prise de toutes les compétences optionnelles proposées par la loi Chevénement,

Oui à un transfert d’autres compétences (dites facultatives), et cela sans aucun a priori sur leur champ d’intervention,

Oui à une évolution de périmètre de la future CA vers des communes limitrophes (Bassin Conflanais, Boisemont …) qui se situent dans un continuité urbaine cohérente.

C’est donc sur la base de ces orientations que nous sommes intervenus dans le débat et que nous passons un compromis politique.

Le projet de statut qui nous est aujourd’hui soumis, résulte de longues et fastidieuses discussions tout d’abord entre les maires et vices-présidents du SAN, puis uniquement entre maires. Sur le plan de la méthode, nous le regrettons, car celle-ci privilégiait (consciemment ou inconsciemment) une approche d’abord fondée sur les territoires communaux et non sur le territoire intercommunal. Nous regrettons aussi que la population n’ait pas été associée à ce débat, ce qui aurait renforcé la dynamique intercommunale.

Nous manquons d’enthousiasme. Même si nous constatons des avancées sur quelques sujets comme par exemple les piscines, l’eau, sur d’autres sujets, nous avons manqué d’audace et d’imagination. Nous pensons plus particulièrement à la compétence collecte des déchets, à l’éclairage public, à la cuisine centrale … Autant de domaines, où nous aurions pu renforcer la coopération intercommunale, simplifier le travail des agents, et rendre plus lisible pour les citoyens les compétences exercées par les uns ou par les autres.

Nous ne doutons pas du sentiment de responsabilité et de la volonté des élus d’assumer les conséquences sociales des suppressions des services mis jusqu’alors en commun.

Mais demain, d’autres compétences pourront et devront faire l’objet d’un débat pour leur  transfert vers la communauté d’agglomération. On peut penser par exemple, à ce titre, à :

Quel est l’intérêt de maintenir un système de gestion de la voirie partagé entre les communes et le SAN ou la future CA ?

La politique sportive ne dépasse t-elle pas les frontières communales lorsque l’on assiste à des regroupements de plus en plus fréquents de club à l’échelle de l’agglomération ?

On pourrait aussi s’interroger sur la culture. Vous le voyez, les questions ne manquent pas.

En conclusion, ce changement de statut institutionnel constitue, au plan local, une occasion de réanimer le débat politique sur notre cadre de vie et les perspectives de l’agglomération.

S’il nous faut, aujourd’hui, tenir compte d’un calendrier (celui de procéder à un changement de statut ou non avant la fin de 2003), ne nous y laissons pas enfermer. Les termes du débat (quel est le niveau pertinent de pilotage et d’animation politique, de gestion sur le territoire des Boucles de l’Oise) sont posés. Ils reviendront, tôt ou tard, sur la table.

Ce projet nous le voterons, mais nous le voterons sans enthousiasme particulier.

En effet, ce projet de changement de statut, s’il ne reprend pas l’ensemble de nos attentes, néanmoins, il ne constitue pas une ensemble d’orientations qui, à nos yeux, seraient inacceptables. Il ne présente ni régressions notables, ni avancées significatives qui bouleversent l’équilibre institutionnel existant.

Ce projet de statut ne constitue pas une fin en soi, mais une étape dans un long processus d’évolution qu’il nous faudra poursuivre et qui, sur le plan légal, peut encore évoluer. L’avenir n’est donc pas figé.

Enfin,

Quelle que soit l’appréciation que l’on puisse avoir sur le projet soumis à débat aujourd’hui, nous remercions Dominique LEFEBVRE, Président du SAN, pour le travail (pas toujours aisé, nous n’en doutons pas) qu’il a eu à mener (recherche de compromis entre des approches territoriales communalistes différentes, entre des approches politiques diverses)

Nous adressons nos félicitations à l’ensemble des agents qui, sous la direction de Jocelyne AUZANNEAU, Directrice Générale, n’ont pas mesuré leurs efforts et qui demain seront amenés à les poursuivre pour la mise en œuvre et le bon fonctionnement de notre communauté d’agglomération.

Intervention du Groupe Verts au Comité du 5 novembre 2002

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                                   Intervention V 88 comité du SAN 5/11/2002

Délibération proposant de confier au Conseil Général les études de faisabilité préalables pour la réalisation de la liaison Sud de la V88

Chers collègues,

Elus VERTS, nous ne voterons pas cette délibération et cela pour plusieurs raisons :

-          Parce que ce projet d’investissement de près de 50 millions d’euros fait une nouvelle fois la part belle au transport routier

-          Parce que nous connaissons les conséquences environnementales de cette politique des transports suivie depuis des décennies et avec laquelle il nous faudra bien rompre : pollution atmosphérique avec ses effets sur la santé publique, contribution significative à l’effet de serre (plus de 40 % des gaz « effet-serrisants » sont dus aux transports) et donc aux changements climatiques …, pour n’en citer que deux parmi d’autres.

Notre vote de ce soir, dont nous savons bien malheureusement qu’il n’emportera pas votre adhésion, mais par lequel nous prenons date a un double objectif :

-          celui de rappeler à notre assemblée que celle-ci doit infléchir sa politique des transports, aujourd’hui encore trop orientée et budgétairement et politiquement en faveur du routier, vers les transports en commun inter-banlieues, le développement du transport fluvial … Cette inflexion demande de notre part une posture politique de rupture, une affirmation continue et forte vis à vis de nos partenaires que sont l’Etat, la Région, le Conseil Général d’une redéfinition de nos priorités.

-          enfin, au moment où la Conseil Régional Ile de France et le Conseil Général du Val d’Oise engagent la négociation pour l’élaboration du contrat de plan particulier région-département, le deuxième objectif est celui de rappeler à ces deux institutions territoriales la nécessité d’engager les mêmes ruptures. La région IdF, depuis plusieurs années s’est engagée sur ce chemin (inversion 2/3 – 1/3 des budgets routes et transports en commun). Au Conseil Général de poursuivre et d’accompagner ce mouvement. Le système électoral actuel ne nous permettant pas de siéger au sein de cette collectivité territoriale, dont par ailleurs les VERTS ne sont pas les plus grands défenseurs, voilà le message que nous voulions envoyer à cette institution et aux élus qui y siègent et dont certains sont ce soir ici présents.

Les budgets d’investissement dans le domaine des transports n’étant pas extensibles à l’infini, chaque nouveau projet d’investissement décidé en faveur du routier aboutit fatalement et inéluctablement à différer les nouveaux investissements en faveur du rail, du fluvial … que ce soit pour le transport de passagers ou de marchandises.

Nous refusons de contribuer à installer une situation que nous ( mais aussi les générations futures) paierons, dans tous les sens du terme fort cher.

Je vous remercie, chers collègues pour votre attention.