RETOUR SUR LE CONSEIL MUNICIPAL ET LE CONSEIL COMMUNAUTAIRE DE FEVRIER.
Conseil Municipal du 5 février 2004
Depuis plusieurs semaines, les questions de logements et de familles sans logis alimentent l’actualité locale. Une grande partie du dernier conseil municipal a été consacrée à ces questions. Interpellé par le collectif de soutien aux sans-logis, le conseil municipal a, sur proposition du groupe socialiste et divers gauches, avec notre soutien et celui du groupe communiste, adopté une motion dans laquelle nous précisons que nous ne souhaitons pas engager de réquisition de logements sur Cergy. Nous assumons politiquement cette position.
Il faut en effet garantir à tous un traitement équitable des demandes de logement tout en tenant compte des situations d’urgence. Est-il nécessaire de rappeler que toutes les communes doivent participer à l’effort de construction de logements sociaux. ( 42% à Cergy alors que de nombreuses villes en ont moins de 20% )
Cette « expression forte », pour reprendre les termes de M. le Maire, doit à notre sens s’accompagner d’une explication forte y compris et d’abord auprès des acteurs locaux de ce collectif. C’est pourquoi nous avons tenté une médiation entre M. le Maire et le collectif en vue d’organiser une rencontre, même si des enjeux divers animent les membres de ce collectif. Celle-ci n’a pas été maintenue comme prévue le vendredi 6 février. Nous le regrettons et restons disponibles pour une telle rencontre.
Conseil Communautaire du 3 février 2004.
A l’occasion de ce conseil, le groupe des élus Verts a été le seul à ne pas voter la délibération relative à la modification du PAZ de la Préfecture, modification engagée en vue de travaux d’extension de l’ESSEC.
La suppression de la servitude de passage, objet de l’enquête publique lancée le 9 janvier par arrêté de M. le Maire et sans présentation en conseil municipal, est un non-sens. Elle est contraire à l’intérêt général et va à l’encontre des prescriptions adoptées par le SAN dans son Plan de Déplacements Urbains.
Le seul argument exposé dans la note de présentation du dossier d’enquête, à savoir de « remédier aux nuisances » n’est pas de nature à justifier une telle modification. Ces problèmes peuvent être réglés par des moyens plus appropriés (clôtures, aménagements des espaces, surveillance).
La suppression de fait de cet axe de liaison pédestre et cycliste est la négation d’un parti d’urbanisme retenu par les concepteurs de la ville nouvelle* dés la fin des années 60 auquel les habitants de cette ville ont largement adhéré et a constitué un argument de vente des promoteurs.
Cette voie piétonne a plus de 30 années d’histoire et fait maintenant partie du patrimoine urbain et paysager auquel les cergyssois sont tant attachés.
C’est enfin la rupture d’une voie reliant le bois de Cergy à St Christophe et permettant des déplacements en toute sécurité.
Nous pensons préférable que l’emprise de ce chemin piéton passe dans le domaine public.
Peut-on imaginer qu’il en soit autrement dans la mesure ou, sur le plan administratif, la prescription trentenaire s’applique.
*Cf : pages 119 et 120 de l’ouvrage de B.HIRSCH
« Oublier Cergy.L’invention d’une ville nouvelle » Cergy-Pontoise 1965-1975
Presses de l’ENPC
Le groupe des élu(e)s VERT(E)S de Cergy : Marc DENIS 33, Cyrille BAGOT, Jean-François CORIOLLE, Aldjia SOUANEF,Pierre ALBRECHT, Assia RIAHI, Dominique ROY
Jean BONNEFOY.