PETITION " Pas de radioactivité dans nos assiettes ! "
A l'aube du XXème siècle, ni les agriculteurs, ni les consommateurs n'avaient à se soucier des pollutions radioactives. En 1945, les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki marquèrent le début de la course à l'armement nucléaire. Puis, l'atome civil prit son essor avec, notamment, la construction de centaines de réacteurs électronucléaires. Pour mettre au point leur armement, 5 Etats ont fait exploser plus de 500 bombes atomiques dans l'atmosphère. Ces essais ont provoqué une contamination généralisée qui n'a pas épargné notre territoire. Tout comme les retombées de Tchernobyl en 1986. S'ajoutent à ces pollutions, les apports des installations nucléaires civiles ou militaires qui disposent d'autorisations pour rejeter leurs effluents radioactifs dans l'air, les fleuves et les mers. Heureusement pour nos cultures, le sol retient assez fortement la plupart des polluants radioactifs et les plantes restent relativement épargnées. Quoi qu'il en soit, dès lors que de la radioactivité artificielle est présente dans les cultures de telle ou telle région, la situation est analysée comme une pollution car :
AUJOURD’HUI, LA NORME, C'EST L'ABSENCE DE CONTAMINATION DES ALIMENTS.
Si des radioéléments sont détectés dans des aliments, il faut rechercher l'origine du problème, évaluer les risques. De plus, la réglementation française stipule que tout ajout de radioactivité dans les aliments est strictement interdit. Certes, des limites de contamination dite " acceptable " ont été fixées aux niveaux nationaux et internationaux. Mais elles ne s'appliquent qu'en situation de crise et sur une durée limitée.. La consommation de ces aliments dits faiblement contaminés n'est pas sans risque, aussi doit-elle durer le moins longtemps possible.
DES PROJETS IRRESPONSABLES
La légalisation de la contamination des aliments est programmée pour 2005 ! Deux projets internationaux, pris sous la pression du lobby nucléaire, vont complètement changer la donne : la norme ne sera plus l'absence de pollution mais une contamination décrétée acceptable par les autorités.
Le premier projet émane de la Commission du Codex Alimentarius, structure sous la double responsabilité de l'Organisation Mondiale de la Santé et de l’ONU pour l'Agriculture et l'Alimentation. À la demande de l'AIEA, l'agence internationale de promotion du nucléaire civil, elle est sur le point d'adopter une norme autorisant l'importation et l'exportation des denrées alimentaires contaminées. L'autorisation sera délivrée sans limitation de temps et sans qu'il soit nécessaire de la justifier par une situation de crise (accident, guerre). La seule condition requise est que le taux de polluants soit inférieur au seuil de 1 Becquerel(Bq)/kg pour les produits les plus radiotoxiques comme le plutonium et de 10 000 Bq/kg pour les produits supposés les moins radiotoxiques comme le tritium.
Le second projet émane de la Commission Internationale de Protection Radiologique. Ses recommandations servent de base à l'élaboration des textes qui régissent notre protection contre les rayonnements ionisants. Son projet pour 2005 recommande l'instauration de "seuils d'exclusion". En dessous de ces seuils, la contamination des déchets, matériaux, sols, objets et aliments ne sera plus prise en compte : la radioactivité n'aura plus d'existence légale et nous n'en serons plus protégés.
Du lait à 90 Bq d'iode 131 par litre pourra être librement commercialisé et utilisé sans restriction pour l'alimentation des enfants, y compris des nourrissons ! Tans pis pour l'irradiation de leur thyroïde et pour leur développement ! Pour faire accepter leurs projets, la CIPR et la Commission du Codex affirment que les risques sont négligeables. FAUX car c’est oublier les possibles effets cumulatifs.
Si personne ne bouge, nous sommes condamnés, à court terme, aux aliments radioactifs. Ni les producteurs ni les consommateurs ne pourront s'y opposer puisque cette contamination sera devenue légale. Il reste peu de temps mais rien n'est encore perdu. Signez et faites signer la pétition disponible sur le site de la Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la Radioactivité. (www.criirad.com)
Le groupe des élu(e)s Vert(e)s de Cergy.