COMMENT RECONTRUIRE LA CROIX PETIT ?
Notre pays vient, cette année encore, de vivre un épisode climatique marqué par de fortes chaleurs et la sécheresse dans de nombreuses régions. Y a t-il entre celui-ci et l’effet de serre, conséquence de notre consommation énergétique et cause du changement climatique, un lien de causalité ? Ce qui est sûr, c’est que sur le plan statistique, la fréquence et l’intensité de ces épisodes climatiques " aberrants " et d’événements météorologiques extrêmes sont en nette augmentation. Toutes les études scientifiques convergent dans le sens d’un lien de causalité.
Pour limiter la hausse du réchauffement moyen de la planète à environ 1,5°C, ce qui est déjà conséquent, la France devra, à l’horizon 2050, diminuer ses rejets de GES par 4. Légiférer est certes nécessaire, mais c’est bien par l’action quotidienne, volontariste et innovante, que nous gagnerons ce combat essentiel pour l’avenir des générations futures.
Après les transports, le bâtiment est le deuxième contributeur aux rejets en Gaz à Effet de Serre (GES). En matière de construction, la démarche de Haute Qualité Environnementale (HQE) constitue un moyen pour lutter contre ce problème. C’est pourquoi, la reconstruction de la Croix Petit doit être exemplaire et préfigurer les futures opérations de construction. Par exemple, les orientations suivantes doivent être analysées :
Relation harmonieuse du bâtiment avec son environnement immédiat : intégrer les éléments d’infrastructure (passerelles …) permettant la mise en œuvre d’un schéma de circulation douce (piéton, vélo) à destination des équipements périphériques (commerces, écoles, services publics …)
Chantier à faibles nuisances : opérer la démolition selon une démarche de déconstruction sélective pour garantir une valorisation des déchets. Cette orientation, retenue pour la démolition des premiers bâtiments, doit se poursuivre sur l’ensemble de l’opération. Nous l’avions suggéré il y a près de deux ans. Nous nous réjouissons que cette approche ait fait l’objet d’une première mise en œuvre.
Gestion de l’énergie : à côté de du raccordement au chauffage urbain,
utiliser une architecture bioclimatique, favorisant les apports solaires pour le chauffage,
recourir au photovoltaïque pour la production d’électricité nécessaire à l’éclairage des communs,
se fixer un objectif inférieur à la NRT 2000 (Nouvelle Réglementation Thermique), par exemple de moins 15 %, ce qui est largement atteignable et ne ferai qu’anticiper la NRT 2005.
Gestion de l’eau :
Récupérer les eaux de pluie pour, par exemple, l’arrosage des espaces verts environnants et l’entretien et nettoyage des espaces communs (logettes déchets, hall …). Ce qui permettrait de diminuer les besoins de pompage dans la nappe phréatique.
Utiliser des toitures « végétalisées » : à l’image d’une éponge, ce type de toiture accumule l’eau dont une partie est utilisée par les plantes, une autre est évaporée et une autre évacuée par les canalisations. Lors d’orages, elle réduit l’engorgement des réseaux d’assainissement. Elle participe également à l’optimisation des performances thermiques des bâtiments.
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Les techniques ne manquent pas, elles sont déjà opérationnelles dans de nombreux pays ou villes.
C’est dans ce sens que les groupes des élus verts de Cergy et de la communauté d’agglomération viennent d’écrire aux élus de Cergy et de la Communauté d’Agglomération en charge de ce dossier.
Le groupe des élu(e)s Vert(e)s de Cergy : Marc DENIS, Cyrille BAGOT, Jean François CORIOLLE, Aldjia SOUANEF, Pierre ALBRECHT, Assia RIAHI, Jean BONNEFOY, Dominique ROY