GERER LES RISQUES
Gérer les risques ayant des conséquences sur les hommes, les biens et l’environnement doit être une des activités majeures des élus soucieux de traiter tous les aspects de l’écologie urbaine.
Le drame toulousain est un sérieux rappel à l’ordre. On ne peut aborder ce sujet sans évoquer la maîtrise des risques qui est à la base de la sûreté de fonctionnement des systèmes ou activités dans un espace donné.
Cette maîtrise consiste d’abord à identifier et connaître les risques, analyser, comprendre, protéger, prévenir, éliminer. La gestion impose une organisation et des règles de fonctionnement. L’assurance est garantie par des vérifications, des méthodes et des justifications.
A Cergy et plus largement dans l’agglomération de Cergy Pontoise, on peut noter un domaine d’application très étendu : couloir aérien, lignes à haute tension, base de loisirs, centre commercial régional, réseau ferroviaire, canalisation de transport d’hydrocarbures, carrières souterraines, autoroute en milieu urbain, des centaines d’entreprises etc.
Certes un plan de prévention des risques d’inondations a été établi. Maigre démarche par rapport à l’ensemble des risques potentiels à inventorier.
Priorité doit être donnée à l’information.
Elle se fonde sur l’article 21 de la loi n° 97.565 du 22.7.87 relative à l’organisation de la sécurité civile et à la prévention des risques majeurs. Elle donne aux citoyens le droit à l’information sur les risques auxquels ils peuvent être exposés.
Il appartient en premier lieu aux responsables des départements de faire connaître ces dispositions et de les mettre en place.
L’objectif est de montrer la capacité à maîtriser les risques, à surmonter les craintes en portant à connaissance la nature exacte des risques, les mesures de prévention et de protection et les secours prévus par l’Etat et la commune.
C’est aux communes que revient la responsabilité de mettre en œuvre les dispositions concernant le droit à l’information. Elles doivent aussi prendre l’initiative de constituer les groupes de coordination des partenaires nationaux, départementaux et locaux et mettre en place de vrais moyens de contrôle.
Au delà de ces considérations très locales, la commission européenne se doit de refondre la politique environnementale de l’Union aujourd’hui dépassée. Il faut aussi accroître la responsabilité des industriels et ne pas céder au chantage au chômage, revoir le déroulement des enquêtes d’utilité publique.
Puisque le risque zéro n’existe pas, il nous faut donner corps à une nouvelle culture politique dans ce domaine. Il en va de la crédibilité des lois, des administrations et des élus.
Le groupe des élu(e) Vert(e)s : Marc Denis, Cyrille Bagot, jean François Coriolle, Aldjia Souanef, Pierre Albrecht, Assia Riahi, Jean Bonnefoy, Laurence Lecuire.