A 104 : Il faut « tordre le coût » à ce projet
Le 4 décembre 2007, les Verts, dans un communiqué de presse avaient déjà fourni leur propre analyse : « On attend que les belles paroles présidentielles prononcées à l’issue du Grenelle se traduisent par des actes : le gel de projets autoroutiers en France.
Jour après jour, on voit qu’il n’en est rien. Le Gouvernement a confirmé plusieurs projets d’autoroute. Quant aux « contournantes » urbaines, exceptions au beau principe énoncé pendant le Grenelle, une quarantaine de projets autoroutiers sur la cinquantaine que compte notre pays restent en cours. Ils seront tous réalisés! Aucun projet n’a été stoppé. Tous ces exemples confirment les craintes émises à l’issue du discours de Nicolas Sarkozy, à savoir que le rouleau compresseur administratif et économique laminera le Grenelle. » Et pourtant, l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre liée aux transports routiers est plus que jamais préoccupante.
Et voici qu’à cette catastrophe environnementale vient aujourd’hui s’en ajouter une autre : celle de l’augmentation du coût du projet qui passe de 1,4 milliard d’euros (chiffre annoncé à l’issue du débat public pour le tracé vert) à plus de 2 milliards d’euros aujourd’hui. Cette annonce officielle ne constitue pas une surprise pour nous et confirme le coût que nous avions annoncé dans nos précédents communiqués depuis plus d’un an. (*) Malheureusement, il est envisageable que le coût final, en cas de réalisation, soit encore plus élevé.
Cette information nous montre, une fois de plus, qu’il est donc urgent de :
« Tordre le coût» à ce projet de prolongement d’A104 qui n’est pas rentable et qui repose, dans le contexte de hausse durable du prix du pétrole avant épuisement, sur des perspectives de trafic chaque jour plus obsolètes.
Réaffecter ce budget au développement d’autres moyens de transport (rail, fluvial, circulations douces).
Catastrophe environnementale, gâchis financier, rien n’épargnera le prolongement de l’A104.
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