Le 21 mars, les Verts Cergy Pontoise ont reçu Michèle Rivasi pour évoquer les risques liés au rayonnement électromagnétique des antennes relais, téléphones mobiles et lignes haute tension. Après avoir fondé lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986 la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la RADioactivité, M. Rivasi vient de créer le CRIIREM (Centre de Recherche et d’Information Indépendantes sur les Rayonnements ElectroMagnétiques) pour permettre une expertise indépendante sur les rayonnements électromagnétiques.
Des effets biologiques avérés : si certains experts ne reconnaissent que les risques d’échauffement, diverses études menées en Suède, Autriche, Pays Bas, Chine …, confirment qu’il y a bien des risques biologiques liés au rayonnement discontinu émis par les antennes relais, bornes wifi, téléphones portables et lignes haute tension. Les enfants y sont plus vulnérables que les adultes. Les micro-ondes, à certaines fréquences, traversent à 100% le cerveau d’un enfant de 5 ans, à 50% celui d’un enfant de dix ans, et à 5% celui d’un adulte. Ces rayonnements ouvrent la barrière hémato encéphalique qui protège notre cerveau, perturbent le système hormonal et le sommeil, entraînent des maux de tête spécifiques et des troubles du comportements. Les seuils maximaux admissibles en Suisse, en Suède et en Autriche sont au minimum dix fois moindres que ce que la réglementation française tolère.
Comment déployer en garantissant la sécurité sanitaire en présence d’effets biologiques avérés ?
Pas d’antenne à moins de 100 mètres des écoles, pas de portable avant 8 ans, (comme en Angleterre) en limiter très fortement l’usage jusqu’à 14 ans, préférer le câblage à tout ce qui est sans fil (comme par exemple pour l’oreillette du portable). Les mesures doivent tenir compte des pics d’émission et pas seulement d’une moyenne par jour : les pacemaker, les pompes à insuline qu’un règlement européen fait blinder à 3 volt par mètre ne peuvent résister au pics d’émissions fréquemment atteints à certaines heures dans les zones à antennes multiples. Les connaissances scientifiques actuelles semblent confirmer qu’il n’y a pas de risque sanitaire lié aux rayonnements électromagnétiques pour des champs électriques en dessous de 0,7 volt par mètre. Il faut que les élus réclament au minimum l’application du guide de bonnes conduites signée par l’Association des maires et les opérateurs, mais surtout un plafonnement de champ électrique émis à 0,6 volt par mètre en privilégiant le déploiement de micro antennes. Enfin, les collectivités territoriales pourraient mettre en œuvre (y compris avec leur propre matériel de mesure) des contrôles inopinés et indépendants des installations sur plusieurs jours afin de tenir compte des pics.
Enfin, nous rappelons que, dès 2001 puis en septembre 2005, nous avons interpellé le Président et les maires de l’agglomération pour leur proposer d’élaborer une charte intercommunale d’implantation des antennes.
CAMPAGNE STOP PUB POUR REDUIRE NOTRE PRODUCTION DE DECHETS
Lors du débat sur la TEOM (Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères), nous avons rappelé que :
- l’augmentation de la TEOM est liée d’une part au doublement en 20 ans de la quantité de déchets et d’autre part, à la place de la mise en décharge, à de nouvelles modalités de traitement (mise au norme de l’incinérateur, tri sélectif, compostage) ;
- la participation à la collecte sélective est trop faible et que les erreurs de tri augmentent ;
- la marge de manœuvre, en matière de maîtrise des coûts, se situe essentiellement sur la collecte et non sur le traitement (sauf à accepter une régression sur le plan environnemental)
Face à ce constat, nous avons fait les propositions suivantes : relancer la sensibilisation et la communication de proximité par exemple en organisant des visites du centre de traitement pour les responsables de copropriétés et d’ASL, d’associations de locataires ; introduire le tri sélectif en milieu scolaire ; mettre en place la redevance spéciale auprès des commerces et administrations ; intégrer plus fortement en amont la gestion des déchets dans les programmes de construction et de rénovation afin de pouvoir diminuer la fréquence de collecte ; réduire la production de déchets …
Pour joindre la pratique aux propositions, les Verts ont donc décidé de relayer la campagne « STOP PUB » lancé par le Ministère de l’Ecologie en diffusant prochainement l’autocollant à coller sur votre boîte aux lettres.
Les élu(e)s Vert(e)s de Cergy : Marc DENIS, Cyrille BAGOT, Jean François CORIOLLE, Aldjia SOUANEF, Pierre ALBRECHT, Assia RIAHI, Jean BONNEFOY, Dominique ROY. Le site des Verts Val d’Oise : www.verts95.ouvaton.org.