TCHERNOBYL ET LA SANTE : ASSEZ DE MENSONGES !
En 2000, le comité scientifique de l'ONU sur radiations et santé s'est permis d'écrire "… 14 ans après Tchernobyl, aucune augmentation significative de la morbidité n'a été notée dans la population … aucune augmentation générale de la morbidité ou de la mortalité par cancers … aucune confirmation de scientifique sur l'augmentation d'autres cancers (que ceux de la thyroïde, estimés à 1.800)". 15 ans après l'accident, nous n'avons plus le droit de laisser passer ce genre de désinformation. Le Professeur Yablokov (Institut de Biologie du Développement, Académie des Sciences de Moscou) rappelle la liste des impacts négatifs de Tchernobyl sur la santé : augmentation du nombre d' avortements spontanés, de morts nés, de nouveaux-nés faibles ou malades, de troubles génétiques et congénitaux, de cancers, de troubles immunitaires, de retards mentaux …Il cite aussi les modifications du statut hormonal, l'augmentation des maladies cardiovasculaire, lymphatique, respiratoire et urogénital, de la peau, des glandes endocrines, des troubles de croissance … chez les enfants … Le Professeur Bandazhevsky de Gomel ,qui estime que seuls 10 % des enfants de sa région sont encore en "bonne santé", a décrit la "Cardiomyopathie au Césium 137", affectant des enfants de plus en plus jeunes et provoquant la mort subite. Ses travaux, "politiquement incorrects", lui ont valu d'être jeté en prison pendant 7 mois. Après plus d'un an de résidence surveillée, il est actuellement jugé par un tribunal militaire à Gomel. Et en France … ? D'après le ministère de la Santé, les cancers de la thyroïde ont progressé de 9 % depuis Tchernobyl et l'Union Régionale des caisses d'Assurance Maladie annonce, quant à elle, une augmentation de 11 % par an. Le registre exhaustif des cancers de la thyroïde de Champagne-Ardennes (qui est le seul à exister depuis 30 ans) indique pour la période 86-96 une hausse de 30 % chez les femmes, 100 % chez les hommes et 300 % chez les jeunes de 12 à 19 ans. Le patron de l'office de Protection contre les Rayonnements Ionisants reconnaît que cette pathologie a doublé en France. La désinformation pratiquée par les organisations officielles, nationales et internationales, sur l'étendue du désastre, est due d'une part au refus de payer des sommes considérables pour réduire l'impact de Tchernobyl, et d'autre part au poids du lobby nucléaire qui estime que " la conséquence la plus grave de Tchernobyl a été l'arrêt de la construction des centrales nucléaires". Pour que la transparence remplace le mensonge, l'expertise sur l'impact sanitaire de la radioactivité doit s'affranchir du lobby, ici et dans le monde entier. Mais surtout, préparons un avenir sans nucléaire. L'avenir tout court est à ce prix. Une prochaine tribune libre sera consacrée aux alternatives énergétiques possibles au nucléaire et présentera des exemples d'opérations que l'on pourrait engager localement. ******