Cergy, le 7 décembre 2007
MOSQUEE DE CERGY : CE QUI DEVAIT ARRIVER, N’ARRIVE PAS !
Rien ne sera trop beau et cette mosquée on viendra du bout du monde pour l’admirer devaient se dire le Maire et quelques élus de Cergy. Mais aujourd’hui la réalité est tout autre.
En effet, plus de deux ans après avoir voté en conseil municipal de septembre 2005 la mise à disposition d’un terrain, les travaux de construction de la mosquée de Cergy n’ont toujours pas commencé. Et pour cause, la fédération musulmane de Cergy peine à recueillir les fonds nécessaires pour engager l’emprunt nécessaire à sa construction.
Lors de ce conseil municipal, nous étions intervenus pour signifier (et ce fût là notre principale réserve par rapport à l’esquisse présenté par l’architecte choisi par la ville) que ce projet devait être défini par la communauté musulmane elle-même en fonction de ses besoins et de ses capacités financières. Nous avions aussi clairement signifié que la ville ne pourrait se porter caution sur les prêts souscrits par la Fédération Musulmane de Cergy que dans un cadre financier maîtrisé.
Il est légitime que la communauté musulmane puisse disposer, dans les meilleurs délais, d’un lieu de culte digne.
C’est pour cela que nous avons la conviction que le projet actuel doit être redéfini en fonction de la capacité de financement de la communauté musulmane en tenant compte de l’ensemble des coûts de construction, de remboursement des annuités d’emprunt, de fonctionnement et de maintenance.
Quant au projet d’Espace des Arts et Cultures du Monde d’un montant de 4 millions d’euros, dans le contexte budgétaire actuel, celui-ci doit être abandonnée. Là encore, la réserve que nous avions formulée lors de ce conseil municipal (« Nous serons donc particulièrement vigilants sur le niveau d’investissement qui lui sera consacré, car la ville a de multiples autres missions à remplir ») est plus que jamais d’actualité. Ce n’est pas, comme le suggère l’architecte, en lançant les travaux de construction de cet espace que l’on créera les conditions favorables à la réalisation de la mosquée.
Croire ou laisser croire que le problème réside dans l’absence de communication entre la ville et l’architecte consisterait à persister dans l’erreur. La solution est ailleurs. Elle passe inéluctablement par la redéfinition d’un projet certes plus modeste mais réaliste et réalisable par les intéressés eux mêmes.
Marc DENIS
Vice Président de la Communauté d’Agglomération
Président du groupe des élus Verts de Cergy Pontoise