INTERVENTION DU GROUPE VERT
DEBAT DORIENTATION BUDGETAIRE - CONSEIL MUNICIPAL DU 3 NOVEMBRE 2005
Chers/es Collègues.
Permettez nous de rappeler quelques éléments de constats qui nous paraissent essentiels à l’occasion de ce débat d’orientation budgétaires :
Une population en proie à des difficultés sociales croissantes,
Des besoins de logements y compris sociaux et très sociaux qui demeurent,
Des équipements existants qui vieillissent,
L’arrivée de nouveaux équipements et besoins sur la ville (par exemple médiathèque, groupe scolaire et crèche sur les Hauts de Cergy, espaces publics),
A court terme, le poids de l’acquisition des gémeaux,
De manière plus durable mais pas soutenable, le désengagement de l’Etat.
Nous, les Verts, considérons, dans la continuité de nos interventions depuis le début de la mandature qu'il est possible (malgré ces tendances lourdes) d'infléchir notre politique budgétaire pour répondre avec encore plus de proximité aux attentes de nos concitoyens tout en continuant de préparer l'avenir (notamment en matière d'investissement)...
1/ Il nous faut garder des marges de manoeuvre les plus importantes possibles en fonctionnement pour satisfaire les VRAIS besoins de services à la population et cela :
- En diminuant l’autofinancement : cela amènera à annuler ou différer des investissements que nous jugeons non prioritaires (comme par exemple la couverture dune partie de la place de la préfecture, simplifier le projet d’aménagement autour de la future mosquée, rénovation de la salle des mariages à la mairie du Village)
- Sans pour autant diminuer nos investissements en matière d’équipements d’intérêt général (crèche, équipements scolaires ), de réhabilitations ou d’aménagement d’espaces publics à l’occasion d’opérations de construction de logement.
2/ Il nous faudra être sélectif dans le budget de fonctionnement en réalisant moins d'opérations communicantes pour plus d'actions structurantes :
En diminuant certaines dépenses de fonctionnement qui ne sont pas essentielles :
- Au budget communication (on peut par exemple s’interroger sur la pertinence de poursuivre l’édition de Cergy Play, de maintenir les cérémonies des voeux, engager une simplification et diminution des frais de conception de divers supports de communication)
- en matière culturelle et notamment dans le domaine d’animation en direction de la jeunesse, il est essentiel de privilégier le travail structurant de terrain en modérant nos ambitions en matière d’évènementiels (on peut penser à 100 Contests, à Cergy Soit !, et au feu d’artifice)
- en poursuivant une politique drastique de chasse aux gaspillages : par exemple les dépenses Energie et fluides qui représentent environ 5 % du budget de fonctionnement hors masse salariale. Un objectif de 10 % d’économies, ce qui est largement atteignable, représente, outre un enjeu environnemental, un enjeu budgétaire de l’ordre de 150 000 euros. A 20 % d’économie, ce sont environ 300 000 euros, ce qui permet de retrouver une marge de manoeuvre de 1 % sur le budget de fonctionnement hors masse salariale.
- Naturellement, il nous faudra maintenir, voire augmenter, notre capacité d’intervention dans le domaine social et d'entretien des équipements d’intérêt général (crèches, groupes scolaires, antennes de quartier, LCR, bibliothèques...) vu la réalité de leur dégradation.
En matière de personnel : nous ne sommes pas sur une logique d’augmentation coûte que coûte de l’effectif. Si nous sommes ouverts à des possibilités de redéploiement de personnel car, rien, dans une organisation, n’est figé ad vitam eternam, permettez nous d’en rappeler quelques conditions de mise en oeuvre : ce redéploiement doit concerner tous les secteurs, du sommet à la base de l’administration ; tout redéploiement doit s’accompagner d’un effort substantiel en matière de formation du personnel concerné pour garantir au final la satisfaction tant des usagers du service public que des agents.
Mais même en redéployant pourra t-on faire face aux nouveaux besoins (par exemple à celui de l’entretien des 200 000 m2 d’espaces verts et de voiries acquis en 2005, d’encadrement ou d’entretien dans de nouveaux équipements éducatifs )
Comment ne pas rappeler que l’externalisation a aussi ses limites et que dans certains cas, les coûts des services « externalisés » peuvent être supérieurs à ceux de services réalisés en régie. (Par exemple, on peut s’interroger sur le coût du marché de prestation chauffage qui est de 130 000 euros).
Enfin, concernant l’investissement : lors du débat du conseil municipal consacré à l’acquisition des Gémeaux, étant donné les importantes évolutions, nous étions déjà intervenus sur la nécessité de mettre à jour le PPI 2003-2008 afin de retrouver une meilleure visibilité.
Dans le cadre du débat d’orientation budgétaire, nous aurions apprécié d’avoir un tel document qui aurait éclairé chacun d’entre nous et nous aurait permis de prendre des décisions encore plus pertinentes.
Par exemple, l’investissement « Hors PPI » dans la version adoptée le 27 mars 2003 était de 1,145 millions d’euros. Dans le document d’orientation budgétaire qui nous est aujourd’hui présenté, il est de 6,480 millions d’euros.
Cette exemple montre bien, à l’évidence la nécessité de disposer d’un plan annuel glissant d’investissement.
Voilà, Chers/es Collègues, quelques éléments de réflexion et d’orientation que je voulais, au nom des élus/es du groupe Vert vous faire partager.
Je vous remercie pour votre attention.